La zone centrale de la rétine, tissu photosensible du fond de l’œil,  est appelée macula.

Elle  concentre les cellules visuelles nommées cônes,  qui permettent la discrimination fine des détails.

La DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, est une pathologie fréquente qui provoque une baisse de la vision centrale, liée à l’altération de la macula.

Les informations contenues dans cet article vous permettront d’en connaître les symptômes, les méthodes diagnostiques et les traitements.

  • Qu’est que la DMLA ?

    La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) correspond à des lésions de la macula, centre de la rétine, dégénératives, acquises, après l’âge de 50 ans, et entraînant une altération de la vision centrale.

    Il existe deux types de DMLA qui évoluent différemment :

    • la forme atrophique sèche, d’évolution très progressive. Pendant plusieurs années, le patient peut conserver une bonne acuité visuelle, avec absence d’atteinte de la vision centrale. A l’heure actuelle, dans la forme atrophique, il n’y a pas de traitement curatif.
    • la forme humide, exsudative, d’évolution plus rapide, avec l’apparition de taches noires appelées scotomes et/ou de déformations (appelées métamorphopsies) qui vont rapidement affecter la vision centrale. Cette forme peut faire l’objet d’un traitement.

    Dans les deux cas, il peut donc y avoir dans les stades évolués une atteinte de la vision centrale. Le patient ne devient jamais complètement aveugle. Il garde toujours une vision périphérique qui lui permet de garder un certain degré d’autonomie. Cependant sa vision centrale est gênée et représente un handicap dans la vie quotidienne.

  • Quelle est la fréquence de la DMLA ?

    La DMLA est la première cause de basse-vision chez les personnes de plus de 50 ans en France. Elle concerne environ 8 % de la population française.

    Sa fréquence augmente avec l’âge, ainsi elle touche :

    • 1 % de la population âgée de 50 à 55 ans
    • 10 à 12 % de 55 à 65 ans
    • 15 à 20 % de 65 à 75 ans
    • 25 à 30 % de la population âgée de plus de 75 ans.

    Parmi les 9 millions de français âgés de plus de 65 ans, on estime à plus de 1,5 million ceux présentant des signes de DMLA.

    La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de rechercher une DMLA chez les patients âgés de plus de 50 ans en cas de :

    • Baisse de l’acuité visuelle
    • Perception déformée des lignes droites et des images (métamorphopsies)
    • Scotomes centraux
    • Baisse de la vision des contrastes
    • Gêne en vision nocturne

     

  • Quels sont les facteurs de risque de DMLA ?

    De récents travaux ont identifié des facteurs génétiques impliqués dans la maladie. Le risque de DMLA est environ 4 fois plus important s’il existe déjà des individus atteints dans la famille.

    D’autre part, la consommation de tabac augmente le risque d’un facteur 3 à 6. La surcharge pondérale est aussi un facteur potentiel d’aggravation.

    L’exposition aux UV, un iris clair, l’hypermétropie, l’hypertension artérielle sont également des facteurs de risque.

  • Quels signes doivent vous alerter ?

    L’apparition d’une baisse rapide de la vision, et/ou d’une tache centrale (scotome) et/ou d’une sensation de voir les lignes droites déformées, gondolées (métamorphopsies) doivent vous alerter. Vous pouvez vérifier votre vision des lignes droites en faisant vous-même le test de la grille d’Amsler.

  • Que faire si vous pensez avoir une DMLA ?

    Vous devez consulter un ophtalmologiste sans attendre. Plus la prise en charge sera précoce, plus votre vision pourra être stabilisée, voire améliorée.

    Prendre RDV sur internet :

    Prendre RDV par téléphone au 04.78.74.83.51 en précisant vos symptômes.

  • Quels examens permettent de diagnostiquer une DMLA ?

    Une combinaison adaptée d’examens d’imagerie permettra à votre ophtalmologiste de confirmer ou non la présence d’une DMLA :

    Rétinophotographie numérique couleurs

    Cet examen consiste à réaliser une photographie numérique du fond d’œil. Elle ne nécessite pas forcément de dilatation des pupilles. Cette technique est indispensable pour un suivi de l’évolution de la maladie.

    OCT et OCT-A maculaires

    L’OCT traditionnelle donne une image en coupes de la rétine avec une résolution au micromètre près.

    L’OCT-angiographie est une nouvelle technique d’imagerie, dérivée de l’OCT traditionnelle , permettant d’obtenir des images du réseau vasculaire rétininien et choroïdien sans injection intra-veineuse de produit de contraste. Elle est basée sur le principe que les seules structures en mouvement dans la rétine sont les globules rouges. Cet examen est utile notamment dans l’évaluation de la perfusion maculaire et la recherche de néo-vaisseaux sous-rétiniens  et en cas de contre-indications à l’angiographie à la fluorescéine.

    L’angiographie en fluorescence

    Cet examen consiste à prendre des photographies du fond d’œil après avoir effectué une injection intra-veineuse de colorant(s) fluorescent(s) (la fluorescéine et/ou  le vert d’indocyanine) dans une veine, en général dans une veine au pli du coude.

    Elle est un moyen irremplaçable pour faire une analyse dynamique des vaisseaux rétiniens et choroïdiens.

  • Comment bien préparer votre consultation ?

    Vous allez subir une angiographie

    Votre ophtalmologiste vous expliquera les modalités pratiques de cet examen. Il est indispensable de bien lui signaler vos allergies éventuelles, vos pathologies et vos traitements éventuels. Il vous remettra la feuille d’information sur cet examen que vous devrez lui rendre complétée et signée.

    Vos pupilles seront dilatées pour l’examen et par conséquent vous ne pourrez pas conduire. Il faut donc prévoir de vous rendre sur le lieu de l’examen en transport en commun ou d’être accompagné.

  • Comment se traite la DMLA ?

    Dans la majorité des cas, la DMLA se traite par injections intravitréennes (IVT) seules, mais parfois on associera une photothérapie dynamique (PDT).

    Les injections intravitréennes (IVT)

    Qu’est ce qu’une IVT ?

    L’injection intra vitréenne permet d’introduire un médicament dans le vitré, qui est la partie arrière de l’intérieur de l’œil. Le produit injecté arrive ainsi directement au niveau du site de la lésion, c’est-à-dire près de la rétine. Ce geste est rapide, avec peu de risques et totalement indolore, grâce à une anesthésie locale par collyre.

    Votre ophtalmologiste vous expliquera les précautions nécessaires, les risques éventuels et vous remettre une fiche d’information reprenant toutes ces informations.

    Comment sont-elles réalisées ?

    Les injections intravitréennes doivent être réalisées par un ophtalmologiste expérimenté dans des conditions strictes d’asepsie (salle dédiée, opérateur en tenue à usage unique portant une charlotte et un masque chirurgical et des gants stériles,…) et d’antisepsie (désinfection adaptée de la zone oculaire,..).

    Comment se préparer à une injection ?

    • Il ne faut pas se maquiller les yeux et le visage le jour de l’injection.
    • Toute présence d’une infection en cours, quelle que soit sa localisation, doit être signalée afin d’évaluer la nécessité de différer l’IVT.
    • Il n’est pas nécessaire d’interrompre un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire.

    Quelles sont les précautions à prendre après une injection ?

    • Il faut se laver soigneusement les mains avant d’instiller les collyres prescrits, en prenant soin d’éviter tout contact entre l’œil et le flacon des collyres.
    • Ne pas se frotter les yeux.
    • Ne pas aller à la piscine, ni faire de shampoing les trois jours suivants l’injection.
    • En cas de symptômes pouvant évoquer une complication (rougeur ou douleur oculaire importante, maux de tête, baisse d’acuité visuelle brutale, sécrétions), il faut joindre en urgence votre ophtalmologiste et vous référer aux consignes données.

    Pourquoi est-il important de respecter le rythme des injections prescrit par votre ophtalmologiste ?

    Actuellement, les deux produits à disposition, ranibizumab et aflibercept, sont efficaces mais ont une durée d’action relativement brève en début de traitement (quatre semaines). Au fur et à mesure du traitement, on peut arriver dans certains cas à les espacer davantage, avec un intervalle déterminé par les examens de suivi (OCT, acuité visuelle et fond d’œil).

    La photothérapie dynamique (PDT)

    Qu’est ce qu’une photothérapie dynamique ?

    La PDT consiste à injecter en perfusion intraveineuse sur 10 minutes un produit photosensibilisant (vertéporphine), puis à l’activer au moyen d’un laser infra-rouge après dilatation pupillaire par collyre.

    La PDT est contre-indiquée en cas de porphyrie.

    Votre ophtalmologiste vous expliquera les précautions nécessaires, les risques éventuels et vous remettra une fiche d’information reprenant toutes ces informations.

    Comment la PDT est-elle réalisée ?

    La dose de médicament est déterminée en fonction du poids et de la taille du sujet. Il faut donc être pesé et mesuré avant la mise en route du traitement.

    Cinq minutes après la fin de la perfusion, le patient est installé en position assise devant un laser infra-rouge qui va activer, durant 83 secondes, le produit photosensibilisant arrivé entre temps au niveau des parties malades de la macula.

    Comment se préparer à une PDT ?

    Venir accompagné de préférence et ne pas conduire de véhicule en raison de la dilatation pupillaire qui causera temporairement une baisse d’acuité visuelle et une sensibilité à la lumière.

    Prévoir des vêtements couvrant les bras et les jambes et un chapeau ou une casquette l’été en raison du produit photosensibilisant.

    Quelles sont les précautions à prendre après une PDT ?

    Porter les lunettes de protection spéciales qui vous seront remises à la fin de la séance pendant 48 heures pour toute sortie en extérieur.

    Ne pas s’exposer au soleil et aux lumières fortes pendant les 48 heures qui suivent.

    Attention : il est habituel d’avoir une légère baisse d’acuité visuelle pendant les trois premières semaines. Si celle-ci vous semblait très importante, il faut contacter votre ophtalmologiste.

    Pourquoi est-il important de respecter le rythme des séances de PDT prescrit par votre ophtalmologiste ?

    En fonction des résultats de la première séance, la PDT peut être renouvelée après trois mois.

    Ceci sera décidé par votre ophtalmologiste après contrôle de l’acuité visuelle, du fond d’œil et de l’OCT.

  • Comment surveiller l’évolution de la DMLA ?

    La surveillance doit concerner les deux yeux, même si au départ seul l’un des deux est atteint.

    Cette surveillance repose sur :

    • la mesure de l’acuité visuelle
    • l’examen du fond d’œil associé ou non à des photographies
    • un examen en OCT de la macula
    • une auto-surveillance par la grille d’Amsler.

  • Quelle place pour la rééducation visuelle dans le traitement de la DMLA ?

    La rééducation de basse-vision, effectuée par des orthoptistes spécialement formées, permet de préserver une autonomie dans les gestes de la vie courante (remplir un chèque, lire les gros titres, se déplacer dans un environnement connu,…) quand la vision centrale est très diminuée. Elle se fera en complément de l’acquisition chez les opticiens spécialisés de systèmes optiques grossissants (loupe, télé-agrandisseur,…) et aidera à leur utilisation.

  • Comment favoriser la protection du deuxième œil ?

    Des études scientifiques ont montré l’intérêt d’un apport de micronutriments, notamment pour protéger le second œil.

    Dans l’état actuel des connaissances, il est possible de conseiller trois types d’apports :

    • Vitamines anti-oxydantes (C et E) et oligo-éléments (zinc et sélénium)
    • Acides gras oméga-3
    • Pigments xanthophylles (lutéine et zéaxanthine).


    Demandez conseil à votre ophtalmologiste pour le choix éventuel d’un complément alimentaire.

Horaires d'ouverture

lundi : 08:30–12:30, 14:00–18:30
mardi : 08:30–12:30
mercredi : 08:30–12:30, 14:00–18:30
jeudi : 08:30–12:30, 14:00–18:30
vendredi : 08:30–11:30
samedi et dimanche : Fermé

Adresse

136 Bis Avenue des Frères Lumière, 69008 Lyon
Téléphone : 04 78 74 83 51

Informations pratiques

Parking public :
18 Rue du Premier Film, Lyon
Informations pratiques :
6ème étage avec ascenseur
Accès handicapé
Enfants acceptés à partir de l’âge de 3 ans
Nouveaux patients et urgences acceptées
Carte vitale et CB acceptées

Docteur Stéphane Delage

  • Présentation
  • Examens et matériel
  • Cursus
  • Honoraires
  • Langues parlées

Le docteur Stéphane Delage, Ophtalmologiste conventionné exerçant en secteur 2, vous accueille avec plaisir dans son cabinet à Lyon 8e.

Il est sur-spécialisé dans les maladies de la rétine et de la macula (DMLA, rétinopathie diabétique, myopie forte, occlusions veineuses, etc.). Toutefois, il prend en charge tout type de pathologies autres (glaucomes, corrections optiques par lunettes, lentilles de contact ou laser Excimer).

Le docteur Delage travaille avec une Orthoptiste et les examens complémentaires suivants peuvent être réalisés sur place : champ visuel, OCT, LAF-photographique numérique et rétinophotographies numériques couleurs (en lumière blanche confocale).

Les angiographies rétiniennes (en fluorescence et en ICG), les différents types de laser (SLT, Argon, Yag), les OCT-A (= angiographies sans injection) et les injections intra-vitréennes (IVT) sont effectués par le docteur Delage au centre Louis Paufique à Lyon 7e (consultez le site web du centre Louis Paufique en cliquant ici).

Parcours hospitalier :

  • Ancien Assistant de la Fondation Rothschild de Paris
  • Ancien Adjoint à l’Hôpital St-Luc

Diplômes d’université :

  • Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine
  • DES d’Ophtalmologie
  • Contactologie et bio-matériaux
  • Chirurgie réfractive
  • Pathologie rétinienne et traitements maculaires
  • Certificat de Statistiques, option épidémiologie
  • Maîtrise de Sciences biologiques et médicales, option immunologie

Associations :

  • Membre – Société Française d’Ophtalmologie (SFO)
  • Membre – Société Française de Rétine (SFR)
  • Consultation d’ophtalmologie : de 30 € à 60 €
  • Examen OCT du fond de l’oeil (BZQK001) : de 47,88 € à 105 €
  • Capsulotomie au laser : de 83,60 € à 105 €
  • Angiographie numérique rétinienne à la fluorescéine (EBQF002) : 72.41 à 110 Euros
  • Injection médicamenteuse intra-vitréenne (BGLB001) : de 83.60 à 165 Euros
  • Champ visuel : 26.78 Euros

Français

Anglais

Docteur Stephane Delage Retina specialiste DMLA Lyon ophtalmo